« Je n’ai jamais cessé de peindre, en fait dès que j’ai pu tenir un pinceau je me suis adonnée à la peinture. Bien sûr, il y a eu une évolution, mon objectif, lorsque j’étais plus jeune, était de reproduire au mieux la réalité, je copiais des œuvres d’artistes célèbres,  avec tant de  précisions que j’aurais pu être faussaire ! Lorsque j’ai enfin maîtrisé la technique, j'ai voulu aller plus loin dans ma connaissance de l'art, j'ai cherché aussi ma propre voie.

Je n’ai pas eu le temps de me poser trop de questions, la vie a fait que je me suis rapidement retrouvée face à des artistes et surtout des œuvres très contemporaines, déroutantes, qui ont eu, au final, un fort  impact sur ma vision de l’art.

Mes études en histoire de l’art m’ont également permis de mieux appréhender cet art qui m’intriguait, et de suivre pas à pas l’évolution et la compréhension de l’art dans son ensemble.   C’est dans cette continuité d'un art très contemporain que se place mon travail d’artiste, toujours dans l’incertitude, toujours en quête  de cette émotion particulière  que l’on ressent devant une œuvre d’art.

Mes peintures, à la limite du figuratif et de l’abstrait, plongeant parfois dans l’un, se retrouvant souvent dans l’autre, comme une hésitation, une corrélation, mais le sujet est secondaire.

Le support est depuis très longtemps du papier journal, la toile blanche me laisse perplexe, démunie. Le journal est pour moi plus accessible, il permet une grande liberté, et puis il y a la réutilisation de matériaux simples, « pauvres »  que l'on rehausse, finalement, au rang noble de l’art.